Depuis le début du confinement, le secteur agricole est particulièrement touché par les restrictions de déplacement. Et pour cause…
Surnommés les saisonniers « OMI », ces salariés précaires originaires du Maghreb et d’Europe de l’Est travaillent principalement dans des exploitations de fruits et légumes. « OMI » pour Office des Migrations Internationales, l’organisme qui leur permet de travailler en France, pour des CDD de 4 à 6 mois. Pour qu’ils puissent venir, l’employeur doit démontrer que le marché du travail local manque de main-d’œuvre. Les saisonniers « OMI » deviennent alors la seule force de travail capable d’accepter les conditions de rémunération et de travail proposées.
Les territoires viticoles font énormément appel à ces bras (Régions PACA, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine). Une sorte de « délocalisation sur place ». Dans certains départements, aucune production ne serait possible sans eux : asperges du Gard et des Landes, horticulture dans les Bouches-du-Rhône, fraises en Dordogne ou dans le Lot-et-Garonne…
Décidément, le Coronavirus aura au moins servi à une chose : rendre visibles les invisibles.
Malek SMIDA
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