Il nous est difficile d’imaginer qu’un geste aussi rapide et aussi simple puisse être nocif pour la planète. Et pourtant, d’après une étude de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (Ademe), un salarié qui envoie un courriel avec une pièce jointe qui équivaut à 1 mégaoctet, entraîne l’émission de 19 grammes d’équivalent CO2.
Sachant qu’un salarié reçoit en moyenne 58 courriels par jour et en envoie 33, les courriels gérés par une entreprise de 100 personnes entraînent l’émission de 13,6 tonnes équivalent CO2 par an, soit l’équivalent, en termes de pollution, de près de 14 allers-retours en avion entre Paris et New York, selon l’Ademe.
Le processus est invisible à nos yeux, mais derrière ce simple clic se cache une réalité : des équipements numériques (ordinateur, box ADSL, routeurs, câbles, serveurs, unités de stockage, data centers…) dont la fabrication et l’utilisation consomment beaucoup d’énergie et nécessitent d’extraire des ressources non-renouvelables.
Remarque : parmi les émissions de gaz à effet de serre générées par le numérique, 25 % sont dues aux Data Centers, 28 % aux infrastructures et 47 % aux équipements des consommateurs.
Le constat est sans appel : le courriel est polluant, mais il est nécessaire à notre travail.
15 000 km, c’est la distance moyenne parcourue par une donnée numérique (mail, téléchargement, vidéo, requête web…)
Il peut être utile de commencer par faire un bilan, individuel et collectif (combien de mails reçus/envoyés par jour, avec ou sans pièces jointes, nombre moyen de destinataires, temps d’utilisation des tablettes, smartphones professionnels…).
Le bilan Gaz à Effet de Serre (GES), obligatoire dans les entreprises de plus de 500 salariés (250 dans les DOM), à renouveler tous les 4 ans, peut être l’occasion de faire cet état des lieux dans l’entreprise (art. L. 229-25 du Code de l’environnement).
En fonction des résultats de votre bilan, vous pouvez agir selon un ordre de priorité : voir tableau ci-contre.
Remarque : Réduire de 10% ces envois de courriels permettrait en effet d’économiser 1 tonne d’équivalent CO2 sur un an.
Enfin, bien que ce ne soit pas son premier objectif, la négociation collective sur le droit à la déconnexion participe à l’effort de réduction des gaz à effet de serre, par la mise en place de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques (art. L. 2242-17 et L.3121-64 et suivants du Code du travail).
Une raison de plus pour négocier sur le sujet !
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les guides de l’Ademe :
https://www.ademe.fr/face-cachee-numerique
https://www.ademe.fr/ecoresponsable-bureau
Amélie KLAHR, Juriste
Atlantes, Paris/Ile-de-France
Il nous est difficile d’imaginer qu’un geste aussi rapide et aussi simple puisse être nocif pour la planète. Et pourtant, d’après une étude de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (Ademe), un salarié qui envoie un courriel avec une pièce jointe qui équivaut à 1 mégaoctet, entraîne l’émission de 19 grammes d’équivalent CO2.
Sachant qu’un salarié reçoit en moyenne 58 courriels par jour et en envoie 33, les courriels gérés par une entreprise de 100 personnes entraînent l’émission de 13,6 tonnes équivalent CO2 par an, soit l’équivalent, en termes de pollution, de près de 14 allers-retours en avion entre Paris et New York, selon l’Ademe.
Le processus est invisible à nos yeux, mais derrière ce simple clic se cache une réalité : des équipements numériques (ordinateur, box ADSL, routeurs, câbles, serveurs, unités de stockage, data centers…) dont la fabrication et l’utilisation consomment beaucoup d’énergie et nécessitent d’extraire des ressources non-renouvelables.
Remarque : parmi les émissions de gaz à effet de serre générées par le numérique, 25 % sont dues aux Data Centers, 28 % aux infrastructures et 47 % aux équipements des consommateurs.
Le constat est sans appel : le courriel est polluant, mais il est nécessaire à notre travail.
15 000 km, c’est la distance moyenne parcourue par une donnée numérique (mail, téléchargement, vidéo, requête web…)
Il peut être utile de commencer par faire un bilan, individuel et collectif (combien de mails reçus/envoyés par jour, avec ou sans pièces jointes, nombre moyen de destinataires, temps d’utilisation des tablettes, smartphones professionnels…).
Le bilan Gaz à Effet de Serre (GES), obligatoire dans les entreprises de plus de 500 salariés (250 dans les DOM), à renouveler tous les 4 ans, peut être l’occasion de faire cet état des lieux dans l’entreprise (art. L. 229-25 du Code de l’environnement).
En fonction des résultats de votre bilan, vous pouvez agir selon un ordre de priorité : voir tableau ci-contre.
Remarque : Réduire de 10% ces envois de courriels permettrait en effet d’économiser 1 tonne d’équivalent CO2 sur un an.
Enfin, bien que ce ne soit pas son premier objectif, la négociation collective sur le droit à la déconnexion participe à l’effort de réduction des gaz à effet de serre, par la mise en place de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques (art. L. 2242-17 et L.3121-64 et suivants du Code du travail).
Une raison de plus pour négocier sur le sujet !
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les guides de l’Ademe :
https://www.ademe.fr/face-cachee-numerique
https://www.ademe.fr/ecoresponsable-bureau
Amélie KLAHR, Juriste
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