Augmenter le temps de travail, sans augmenter les salaires, constituerait le juste pendant du passage en 1998 et 2000 de 39h à 35h sans baisse de salaire. Le raccourci est pour le moins saisissant !
C’est oublier qu’en contrepartie, certaines périodes, comme les temps d’habillage/déshabillage ou pauses étaient sorties du décompte du temps de travail. C’est notamment ce qui fait la différence entre temps de travail effectif, amplitude horaire et temps de présence.
C’est oublier, par ailleurs, que pour bon nombre de salariés cette opération s’est traduite par un gel des salaires pour plusieurs années.
A ce titre, il convient également de rappeler qu’à cette occasion les entreprises disposèrent d’aides et d’incitations financières particulièrement conséquentes, lesquelles venaient en complément des dispositifs mis en place dans le cadre de la précédente loi (De Robien).
Ce fut aussi l’occasion pour quantité de directions de procéder à une flexibilisation accrue du travail liée aux nouvelles dispositions légales portant sur l’annualisation ou la modulation du temps de travail.
Retenons enfin que les RTT permettent malgré tout aux salariés de bénéficier de phases de repos ce qui, de surcroît, joue de manière « positive » sur la réduction de l’absentéisme d’une part, et constituent une soupape de sécurité en cas de baisse d’activité conjoncturelle d’autre part. Si l’idée est de demander aux salariés de travailler plus sans augmentation salariale, par miroir avec ce qui était fait en 1998 et 2000, exigeons alors que chaque entreprise ayant perçu des deniers publics restitue ces sommes.
Soyons logiques !
par Olivier CADIC, Directeur du département assistance et conseil
Augmenter le temps de travail, sans augmenter les salaires, constituerait le juste pendant du passage en 1998 et 2000 de 39h à 35h sans baisse de salaire. Le raccourci est pour le moins saisissant !
C’est oublier qu’en contrepartie, certaines périodes, comme les temps d’habillage/déshabillage ou pauses étaient sorties du décompte du temps de travail. C’est notamment ce qui fait la différence entre temps de travail effectif, amplitude horaire et temps de présence.
C’est oublier, par ailleurs, que pour bon nombre de salariés cette opération s’est traduite par un gel des salaires pour plusieurs années.
A ce titre, il convient également de rappeler qu’à cette occasion les entreprises disposèrent d’aides et d’incitations financières particulièrement conséquentes, lesquelles venaient en complément des dispositifs mis en place dans le cadre de la précédente loi (De Robien).
Ce fut aussi l’occasion pour quantité de directions de procéder à une flexibilisation accrue du travail liée aux nouvelles dispositions légales portant sur l’annualisation ou la modulation du temps de travail.
Retenons enfin que les RTT permettent malgré tout aux salariés de bénéficier de phases de repos ce qui, de surcroît, joue de manière « positive » sur la réduction de l’absentéisme d’une part, et constituent une soupape de sécurité en cas de baisse d’activité conjoncturelle d’autre part. Si l’idée est de demander aux salariés de travailler plus sans augmentation salariale, par miroir avec ce qui était fait en 1998 et 2000, exigeons alors que chaque entreprise ayant perçu des deniers publics restitue ces sommes.
Soyons logiques !
par Olivier CADIC, Directeur du département assistance et conseil
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