Au-delà des modalités de sortie du confinement pour l’entreprise, la situation de crise sanitaire mais aussi économique et sociale impose à notre sens aux élus de modifier leurs critères d’appréciation de la situation de l’entreprise.
11 millions de salariés en activité partielle comme signe d’entreprises en difficultés. Si l’activité partielle constitue une des conditions de reprise de l’activité de l’entreprise, elle doit être perçue comme permettant d’éviter des licenciements économiques ultérieurs, voire l’ouverture de procédures de redressement judiciaire ou de conciliation.
NB : si l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire impose une information-consultation du CSE, tel n’est pas le cas en cas d’ouverture d’une conciliation sous l’égide du tribunal de commerce.
Dans ce contexte, les élus du CSE doivent être attentifs à l’évolution de la situation financière de l’entreprise en posant des questions sur :
Ce suivi doit être fin et, a minima, mensuel et la direction ne peut refuser d’y répondre compte tenu des enjeux actuels.
Parallèlement, l’entreprise fournira des informations sur la situation d’endettement préexistante de l’entreprise.
On le voit, les élus du CSE ne doivent pas hésiter à interroger l’entreprise sur l’ensemble de ces points : la situation le requiert et les réponses à ces questions permettront effectivement au CSE de jouer son rôle en anticipant d’éventuelles restructurations et ruptures de contrat de travail.
Dans la même logique, devra être communiqué un suivi du nombre des contrats, des ruptures éventuelles et des remplacements et arrêts maladie.
Il nous apparaît que l’analyse des comptes 2019 n’a de sens que pour savoir de quelles marges de manœuvre dispose l’entreprise pour faire face à la crise actuelle : elle a donc du sens, mais l’intervention de l’expert que le CSE désignerait doit plus particulièrement porter sur l’analyse et le suivi de l’année 2020. La demande des élus doit être, à notre sens, celle-ci à l’égard de l’entreprise et de l’expert mandaté, y compris pour anticiper d’autres difficultés éventuelles.
La désignation qui sera faite devra faire expressément référence à la situation 2020.
Evelyn BLEDNIAK, avocat associée
Au-delà des modalités de sortie du confinement pour l’entreprise, la situation de crise sanitaire mais aussi économique et sociale impose à notre sens aux élus de modifier leurs critères d’appréciation de la situation de l’entreprise.
11 millions de salariés en activité partielle comme signe d’entreprises en difficultés. Si l’activité partielle constitue une des conditions de reprise de l’activité de l’entreprise, elle doit être perçue comme permettant d’éviter des licenciements économiques ultérieurs, voire l’ouverture de procédures de redressement judiciaire ou de conciliation.
NB : si l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire impose une information-consultation du CSE, tel n’est pas le cas en cas d’ouverture d’une conciliation sous l’égide du tribunal de commerce.
Dans ce contexte, les élus du CSE doivent être attentifs à l’évolution de la situation financière de l’entreprise en posant des questions sur :
Ce suivi doit être fin et, a minima, mensuel et la direction ne peut refuser d’y répondre compte tenu des enjeux actuels.
Parallèlement, l’entreprise fournira des informations sur la situation d’endettement préexistante de l’entreprise.
On le voit, les élus du CSE ne doivent pas hésiter à interroger l’entreprise sur l’ensemble de ces points : la situation le requiert et les réponses à ces questions permettront effectivement au CSE de jouer son rôle en anticipant d’éventuelles restructurations et ruptures de contrat de travail.
Dans la même logique, devra être communiqué un suivi du nombre des contrats, des ruptures éventuelles et des remplacements et arrêts maladie.
Il nous apparaît que l’analyse des comptes 2019 n’a de sens que pour savoir de quelles marges de manœuvre dispose l’entreprise pour faire face à la crise actuelle : elle a donc du sens, mais l’intervention de l’expert que le CSE désignerait doit plus particulièrement porter sur l’analyse et le suivi de l’année 2020. La demande des élus doit être, à notre sens, celle-ci à l’égard de l’entreprise et de l’expert mandaté, y compris pour anticiper d’autres difficultés éventuelles.
La désignation qui sera faite devra faire expressément référence à la situation 2020.
Evelyn BLEDNIAK, avocat associée
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